Les sacrements marquent la présence du Christ dans tous les moments de notre vie. Celui de la maladie et de la fragilité est souvent à la fois le temps de l’épreuve de la confiance en Dieu et de la découverte de la proximité de Jésus qui partage pleinement notre humanité.
La visite aux malades, la communion des malades, l’onction des malades, le viatique, la recommandation des mourants sont autant de « signes particuliers proposés aux malades qui attestent d’une manière spéciale l’amour de Dieu pour lui et agissant en lui : les sacrements. » Rituel Sacrements pour les malades n°14
L’onction des malades
C´est le sacrement de la présence du Seigneur à nos côtés dans les moments d’épreuve que sont la maladie ou la vieillesse. La célébration de ce sacrement consiste en l’imposition des mains suivie de l’onction d’huile bénite sur le front et dans les mains.
Consacrée par l’évêque lors de la messe chrismale annuelle, l’huile des malades apporte paix intérieure ainsi que force et douceur. Elle pénètre la peau, répand sa bonne odeur, fortifie le corps.
« Par cette onction sainte, que le Seigneur en sa grande bonté vous réconforte par la grâce de l’Esprit Saint. Ainsi, vous ayant libéré de tous péchés, qu’il vous sauve et vous relève. »
Rituel Sacrements pour les malades n° 129
Qui peut demander le sacrement des malades ?
Tout baptisé confronté à l’épreuve de la maladie et qui a besoin de la présence du Christ pour vivre de cette parole de Dieu : « choisis la vie » (Dt 30, 19).
Cette maladie peut être grave, mettant en danger la vie même du patient, ou longue et apte à faire perdre le goût de vivre. Également, le grand âge et la solitude qui l’accompagne souvent nécessitent d’être fortifié par la grâce du Christ au moment où nos forces nous abandonnent progressivement.
Quand et combien de fois demander ce sacrement ?
Pour vivre ce sacrement, il est bon d’en être pleinement participant, donc conscient.
Il est possible de recevoir plusieurs fois l’onction des malades : si la maladie connaît une aggravation mettant en jeu la survie de la personne, avant une opération délicate ou alors à l’occasion d’une célébration en paroisse lors du Dimanche de la Santé ou d’une messe pour les malades. Dans ce cas, on peut légitimement demander le sacrement une fois par an ou tous les deux ans.
Quel effet en attendre ?
L’épître de Jacques est précise : « L’un de vous est-il malade ? Qu’il fasse appeler les anciens de l’Eglise, et qu’ils prient après avoir fait sur lui une onction d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient ; le Seigneur le relèvera et, s’il a des péchés à son actif, il lui sera pardonné. » (Jc. 5)
Avec la confiance d’un enfant, n’hésitons pas à demander une guérison physique mais gardons-nous en même temps de tout marchandage avec le Seigneur.
Comme le dit St Jacques, la grâce de l’onction réside essentiellement dans une réconciliation avec Dieu, avec soi-même et avec les autres.
Avec Dieu, en chassant toute révolte (c’est injuste, qu’est-ce que je t’ai fait ?) car nous expérimentons la douceur de la présence du Christ dans notre vie, lui qui a connu la souffrance et son lot d’angoisses.
Avec nous-même car nous avons l’assurance de l’amour du Christ qui nous redit notre dignité de personnes.
Avec les autres, car si notre cœur est en paix, notre paix ‘ira reposer sur eux’ (Lc 10).
Pour qui prions-nous pendant ce sacrement ?
Pour le malade lui-même, bien sûr, mais également pour ceux qui prennent soin de lui ou le soignent : eux aussi ont besoin de la force de l’Esprit Saint pour tenir dans la durée et de sa lumière à l’heure de faire des choix parfois décisifs.
A qui demander ce sacrement ?
Seul un prêtre peut conférer ce sacrement. Il faut donc faire appel à votre paroisse, à l’aumônerie de l’hôpital ou encore à l’équipe du Service Evangélique des Malades qui relaieront votre demande.
Cela va lui faire peur !
En fin de vie, le malade est souvent beaucoup plus conscient que son entourage de la gravité de la situation. La visite d’un prêtre est plutôt rassurante pour lui.
Et si aucun prêtre n’est disponible ?
Il ne faut jamais oublier que les sacrements sont en vue de l’eucharistie. S’il est impossible qu’un prêtre se déplace, vous pouvez (voir la section ‘Porter la Communion aux Malades’) demander à votre paroisse de vous confier la mission de porter vous-même la communion.
Si cela est impossible pour différentes raisons, priez avec le malade (voir la section ‘Prier avec le malade’), sachant que la grâce de Dieu n’est pas limitée par nos limites humaines !