La maladie est une longue traversée du désert, une marche solitaire, un lieu de questionnement (pourquoi ?, comment ? est-ce que ?) ; elle peut être également le temps de la crainte, de l’angoisse, le temps du silence et du cri, de l’intériorisation.
Je commence sur mon lit de malade une démarche d’intériorisation pour séparer le réel du mirage, je mets à profit mon isolement pour chercher au plus profond de moi Jésus qui me rassure.
Mon cri, j’en suis sûr, parvient jusqu’à lui.
Avec le psaume 12 je prie :
Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier, combien de temps, me cacher ton visage ?
Combien de temps aurai-je l’âme en peine et le cœur attristé chaque jour ?
Combien de temps mon ennemi sera-t-il le plus fort ?
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu !
Donne la lumière à mes yeux, garde-moi du sommeil de la mort ;
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! » que l’ennemi n’ait pas la joie de ma défaite !
Moi, je prends appui sur ton amour ;
que mon cœur ait la joie de ton salut !
Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait.