Frères, moi, Paul, j’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » 1Co 11
C’est curieux ce silence de l’Evangile sur l’Eucharistie. On a l’impression que Jean veut garder cela secret. Un peu comme moi : je n’ose pas demander que l’on m’apporte la communion, je ne veux pas déranger, je ne m’en sens pas digne, qui suis-je pour mériter cela ? Ce Dieu qui continue de se faire si proche de moi qu’il se fait pain, un si petit morceau...
Mais au fond de moi je sens un torrent puissant qui emporte sur son passage toutes mes réticences. Oui, c’est parce qu’il est si petit qu’il ne me fait plus peur ; c’est parce qu’il est si humble qu’il a vaincu ma superbe !
Alors oui, Seigneur, donne-moi ton corps et ton sang comme tu as donné la source d’eau vive à la Samaritaine !
Je prie avec le Psaume 115 :
Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu’il m’a fait ?
J’élèverai la coupe du salut,
j’invoquerai le nom du Seigneur.
Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
moi, dont tu brisas les chaînes ?
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
j’invoquerai le nom du Seigneur.