Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit : « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? » Pierre le nia et dit : « Non, je ne le suis pas ! »
Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista : « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? » Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta. Jn 18
Seigneur, combien de fois t’ai-je moi aussi abandonné, renié, trahi ? Je ne sais pas. Cela me console presque que Pierre t’a aussi renié ; je me sens moins seul dans ma fragilité. C’est vrai, cela fait presque du bien de savoir qu’il a, lui aussi, pu tomber si bas et que tu l’as sorti de ce désespoir. Pauvre Pierre ! Il devait tellement souffrir pour te renier alors que tu l’avais appelé ton ami quelques heures plus tôt ! Il n’avait pas encore compris que tu avais vaincu le tentateur au désert.
J’ai entendu un jour un vieil homme qui disait, au soir de sa vie : « Il y a un temps pour tout : un temps pour regretter ses fautes, et un temps pour se jeter dans les bras de la miséricorde de Dieu. Pour moi, ce temps est arrivé. » Alors, sans attendre, je choisis ta miséricorde, Seigneur. Viens à mon aide car sans Toi je suis perdu !
Je prie avec le Psaume 30 :
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ; garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s’acharnent.
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ; sauve-moi par ton amour.