Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” » Pilate répondit : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » Jn 18
Le Tentateur avait dit : « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Jésus n’est pas tombé à ses pieds ; bien au contraire il est élevé de terre. Et c’est Pilate lui-même - ce spécialiste du courage face à l’opinion publique - qui affiche à la face du monde ce petit écriteau ’Roi des Juifs’. Sa royauté n’est pas de ce monde mais on la proclame haut et fort.
C’est à n’y rien comprendre : Il vient d’être fouetté, bafoué, humilié il y a une heure et maintenant on proclame sa royauté ! Serait-ce que sa royauté est plus forte que la violence qui l’a accablé ? Serait-ce que sa Vie est plus forte que la mort ? Que ma vie est plus forte que ma maladie ?
Je prie avec le Psaume 6
Pitié, Seigneur, je dépéris ! Seigneur, guéris-moi ! Car je tremble de tous mes os, de toute mon âme, je tremble.
Et toi, Seigneur, que fais-tu ? Reviens, Seigneur, délivre-moi, sauve-moi en raison de ton amour !
Personne, dans la mort, n’invoque ton nom ; au séjour des morts, qui te rend grâce ?
Je m’épuise à force de gémir ; chaque nuit, je pleure sur mon lit : ma couche est trempée de mes larmes. Mes yeux sont rongés de chagrin ; j’ai vieilli parmi tant d’adversaires !
Loin de moi, vous tous, malfaisants, car le Seigneur entend mes sanglots !
Le Seigneur accueille ma demande, le Seigneur entend ma prière.